Elections Municipales 15 mars 2020
De nombreux élus s’interrogent « sur la sincérité du scrutin » compte tenu de la très faible participation et « encore plus quand le Premier ministre demande, la veille au soir, à chacun de rester chez lui et qu’il n’assouplit pas les règles de la procuration… Ces élections ne devaient pas avoir lieu.«
Et la question est d’autant plus légitime que ce sont avant tout les personnes âgées, fragiles, en situation de handicap ou encore futurs parents et parents de jeunes enfants qui se sont abstenus. Ils ont arbitré entre, d’une part les risques qui étaient d’ores et déjà perçus compte tenu de la pandémie déclarée et de la situation en Italie notamment, et d’autre part le devoir de citoyen. Serait-ce donc les personnes les plus sensées qui ont boudé le scrutin de ce dimanche ?
Au plus haut niveau, il semble que les calculs politiques de tous bords l’aient emporté au détriment du risque sanitaire de propagation de la pandémie. Car si un certain nombre de personnes, intéressées à cette élection, affirment qu’elles se sont déroulées dans de bonnes conditions dans les bureaux de vote, ce n’est pas tout a fait la réalité. C’est ainsi qu’on nous a rapporté, à Fourqueux, qu’il avait été constaté des attentes sans distanciation dans le couloir, devant le bureau 31 de l’Espace. Et d’autres témoignages apparaissent sur les réseaux sociaux.
Tout cela pourrait paraître anodin, mais au vu des mesures strictes annoncées dès le lundi soir, et renforcées depuis, il y a de quoi être inquiet sur les conséquences de ces (non) décisions politiques. Celles-ci ne semblent avoir eu pour seule perspective que les élections sénatoriales de septembre 2020 : préservation pour LR de sa majorité et renforcement pour LREM ou RN de sa présence !
On est bien loin de la préservation de la santé des Français et on imagine aisément que toute l’énergie consacrée à l’organisation de ces élections tronquées eut été bien mieux utilisée à préparer le pays à la crise actuelle. Il faut par ailleurs noter que les communes ont maintenant des élus dont une proportion (plus ou moins importante) est renouvelée… c’est-à-dire sans grande expérience municipale. On fait mieux pour affronter les enjeux actuels !
On peut enfin s’interroger sur l’intercommunalité. Toutes les communes de la Communauté d’Agglomération Saint-Germain Boucles de Seine (CASGBS) n’ont pas donné de majorité absolue à une liste au premier tour. C’est le cas de Maisons-Laffitte, Houilles, Le Vésinet, Louveciennes, L’Etang-la-Ville, Mareil-Marly et Bezons. Avec un second tour pour ces villes au mois de juin (si tout va bien d’ici là), cela signifie que nous aurons des conseillers qui, pour certains, pourraient siéger en tant qu’élus, et d’autres non. Serait-ce bien légal, voire constitutionnel ?
… à suivre !
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